Auditorium – Concert symphonique Clara et Robert Schumann – Création Diana Soh

À la Une, Samedi 28 septembre 2024

20h | Centre culturel et des Congrès | Aix-les-Bains

Le concert

Artistes

Claire-Marie LE GUAY, piano
ORCHESTRE DES PAYS DE SAVOIE
Pieter-Jelle DE BOER, direction

Programme

Clara Schumann

  • Concerto pour piano en la mineur op. 7

Diana Soh

  • Vieled visions of – pour orchestre (2 hautbois, 2 cors, cordes (6.5.4.3.1)), 5e partie de « I forget to remember »

Robert Schumann

  • 4ème Symphonie en ré mineur op. 120 (arrangement Stangel)

Le sublime Concerto de Clara et le chef-d’œuvre symphonique de Robert, dans un concert qui présentera également la création de la jeune compositrice singapourienne Diana Soh commandée par le réseau des Festivals en Savoie entre Lacs et Montagne pour célébrer la musique sur ce territoire.

Durée : 80min
Tarifs : de 29 à 41 €, tarifs réduits disponibles

Note d’intention

Diana Soh

‘I forget to remember when I am with you’
Commande – Réunion des festivals de Savoie

Festival de la Brèche – mai 2024

Festival ‘Musique et Nature en Bauges – août 2024

Festival ‘Nuits d’Eté – août 2024

Festival ‘Bel-Air’ Claviers – septembre 2024

Festival du Bourget – septembre 2024

Orchestre des Pays de Savoie – octobre 2024

‘I forget to remember when I am with you’ est un projet unique et une série de cinq compositions pour différents formats musicaux et objet d’une commande de la réunion de cinq festivals en Savoie. Chaque pièce individuelle, d’une durée d’environ 12’, peut être jouée individuellement ou en superposition avec le reste des compositions de la même série.*

  • Festival de la Brèche
    Singing La di da – pour soprano et contrebasse
    Première partie de ‘I forget to remember’ – création le 11 mai 2024
  • Festival Musique et Nature en Bauges
    In the Shade – pour quatuor à cordes
    Deuxième partie de ‘I forget to remember’ – création le 1er août 2024
  • Festival ‘Nuits d’Eté’
    Silent Songs – pour choeur à trois voix distinctes (SAB)
    Troisième partie de ‘I forget to remember’ – création le 4 août 2024
  • Festival Bel Air
    The stories we tell – pour clavecin et pianoforte
    Quatrième partie de ‘I forget to remember’ – création le 21 septembre 2024
  • Festival ‘Les Nuits Romantiques’
    Veiled visions of – pour orchestre (2 haubois, 2 cors, cordes (6.5.4.3.1))
    Cinquième partie de ‘I forget to remember’ – création le 28 septembre 2024
  • Saison Orchestre des Pays de Savoie
    I forget to remember when I am with you – pour duo soprano et contrebasse, quatuor à cordes, choeur, duo clavecin et pianoforte, orchestre
    Version tutti – création le 12 octobre 2024

*Chaque pièce individuelle, de 1 à 5, peut être jouée avec une ou deux autres des pièces de la série. Les titres seront dans ce cas ajoutés les uns aux autres. Par exemple, si l’on choisit de jouer les parties 1, 2 et 4, le titre sera donc ‘The stories we tell, In the Shade, Singing la-di-da’.

Note d’intention pour le programme

Ma proposition est de composer cinq pièces distinctes et uniques pour chacun des festivals participant au projet, cinq pièces pouvant néanmoins être superposées créant ainsi une 6ème oeuvre, dans l’esprit d’un ‘mille-feuilles’, l’écriture musicale étant directement inspirée des spécificités artistiques et géographiques de chaque festival.

« I forget to remember when I am with you » est donc un travail ‘multi-perspective’ qui superposent des parties existant pour elles-mêmes dans le but de créer une méta-structure. Chaque partie est à la fois unique et un tout, et raconte sa propre histoire. Cependant, ce n’est qu’en l’associant et en la mettant en relation avec une autre pièce qu’elle propose une toute nouvelle perspective, dévoilant ainsi un autre aspect de sa propre histoire. C’est donc un projet qui conduit à développer l’écoute. L’aspect global de ce qui sera une oeuvre ambitieuse pour orchestre cache un monde secret et plus intime.

Ce projet est dans la continuité d’une pièce, ‘Of smaller things’, écrite en 2019 pour l’ensemble autrichien ‘Schallfeld Ensemble’, dont le point de départ vient d’une réflexion : « Quelquefois, l’expérience individuelle ou personnelle n’est pas tout à fait la même qu’une expérience partagée de la même occurrence. Quelle est la nature de la relation à l’autre et aux autres ? Est-ce que le tout est mieux que chacune des parties ? Est-ce qu’exprimer sa propre vérité a plus de force que le pouvoir de La vérité ? Et avons-nous même le temps aujourd’hui d’essayer de se mettre à la place des autres ? Peut-être que le monde serait meilleur si nous prenions la peine d’écouter la musique qui n’est pas encore écrite ou n’a jamais encore été entendue ? »

J’ai construit le texte de cette pièce pour raconter deux points de vue d’une même histoire. Pour cela, j’ai donné à l’un des protagonistes une raison de chanter et à l’autre une raison de garder le silence.

Il arrive souvent dans la vie que nous disposions de bribes d’informations et que notre cerveau humain doive construire lui-même le récit d’une histoire. Dans ma vie, j’ai constaté qu’il est plutôt rare qu’on me donne une opportunité aussi unique de créer une oeuvre où une partie du public entend le ‘recto’ de l’histoire et un autre public complètement différent, son ‘verso’, sans compter tous ceux qui suivront le déroulement de la composition en assistant aux concerts des 5 festivals et seront présents à la reconstitution finale pour entendre les deux faces d’une même histoire.

La construction de la pièce elle-même et le travail avec les musiciens ont été un immense plaisir et m’ont donné la possibilité de pousser les limites de ce que cela signifie pour moi de créer des couches de significations qui sont ensuite modifiées et contextualisées lorsqu’elles sont juxtaposées.

BiographieS

Claire-Marie Le Guay

Claire-Marie Le Guay « organise son récit par des gestes amples, comme effleurant les mouvements d’une horloge intérieure dissimulée sous l’éloquence du chant. » (Pianiste).

Soliste présente sur les scènes internationales, Claire-Marie Le Guay s’est produite notamment au Carnegie Hall de New York, à la Philharmonie de Paris, au Suntory Hall de Tokyo, au Festival de La Roque-d’Anthéron, au Klavier-Festival Ruhr en Allemagne. Lauréate de plusieurs concours internationaux, elle joue avec le même engagement en récital, en musique de chambre (avec François Salque, Amaury Coeytaux ou le quatuor Modigliani notamment) ou en concerto avec de nombreux orchestres, tels que le Bamberger Symphoniker, le Bayerischer Rundfunk à Münich, la Camerata Salzburg, l’Orchestre de Chambre de Lausanne, la Kremerata Baltica, le New Japan Philharmonic, le London Philharmonic Orchestra, l’Orchestre de Paris, la Staatskapelle de Weimar, sous la direction de Daniel Barenboim, Louis Langrée en particulier.

 Sa vaste discographie est saluée par la critique ; le magazine Gramophone la qualifie de « contribution magistrale ». Avec la parution de son enregistrement Joies de l’âme en 2021, Claire-Marie Le Guay a retrouvé Liszt, dont l’interprétation la fit connaître du grand public à seulement 19 ans. C’est son quatrième enregistrement pour Mirare après Voyage en Russie, Bach, puis Schubert «Wanderer» avec François Salque.

Son répertoire très large inclut la musique de son temps (Henri Dutilleux, Thierry Escaich dont elle est dédicataire de plusieurs œuvres et l’une des interprètes les plus fidèles, Sofia Goubaïdulina ou Bruno Mantovani).

Lauréate de la Fondation pour le piano du lac de Côme, Claire-Marie Le Guay y a poursuivi sa formation après ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (CNSMDP) avec des personnalités musicales telles que Dmitri Bashkirov, Alicia de Larrocha et Andreas Staier, ainsi qu’à Berlin, avec Daniel Barenboim.

Accordant une place essentielle à la transmission, elle enseigne depuis 2001 au CNSMDP. Artiste engagée, elle a collaboré avec l’Opéra de Dijon de 2012 à 2020 pour le développement des projets artistiques pour le jeune public.

Eisenhower Fellow en 2015, Claire-Marie Le Guay est la directrice artistique du Festival international de musique de Dinard depuis 2018, et elle est en résidence à La Grande Scène du Chesnay depuis 2019 pour la programmation d’une série de concerts.

Elle est l’auteure des livres La vie est plus belle en musique (Flammarion, 2018) et C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière (Flammarion, 2022).

Orchestre des Pays de Savoie

L’Orchestre des Pays de Savoie est un orchestre de chambre professionnel, composé de 23 musiciens permanents (19 cordes, 2 hautbois, 2 cors), sous la Direction musicale de Pieter-Jelle de Boer depuis septembre 2021.

Créé en 1984, sous l’impulsion des Départements de la Savoie et de la Haute-Savoie, la Région Rhône-Alpes et le Ministère de la Culture, l’Orchestre des Pays de Savoie a eu pour directeurs musicaux Patrice Fontanarosa, Tibor Varga, Mark Foster, Graziella Contratto et Nicolas Chalvin.

L’Orchestre des Pays de Savoie est membre du réseau national des orchestres permanents en région. Il conçoit et développe une offre de concerts à destination d’un public varié, diffusés en itinérance toute l’année en Savoie, Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes, en France et à l’étranger. Avec 80 concerts donnés chaque année, l’Orchestre des Pays de Savoie fait rayonner son activité sur le territoire en nouant des partenariats avec les acteurs culturels (associations, festivals, scènes nationales, etc.), les collectivités territoriales et le milieu économique.

Depuis sa création, l’Orchestre des Pays de Savoie est fortement engagé dans la sensibilisation à la musique classique auprès de tous les publics, grâce à de nombreuses interventions en milieu scolaire et universitaire, hospitalier, carcéral et maisons de retraite.

En 39 ans d’existence, l’Orchestre des Pays de Savoie a gagné sa place et sa réputation dans le paysage musical national. Son excellence musicale et la variété de son répertoire, ses artistes invités d’envergure, sa large diffusion territoriale, son implication dans la formation et l’insertion de jeunes musiciens professionnels et ses actions de sensibilisation à la musique, constituent les axes principaux d’une politique volontariste d’aménagement culturel du territoire et d’élargissement des publics de la musique.

L’Orchestre des Pays de Savoie est soutenu par le Conseil Départemental de la Haute-Savoie, le Conseil Départemental de la Savoie, le Ministère de la Culture (DRAC Auvergne-Rhône-Alpes), la Région Auvergne-Rhône-Alpes et par son Club d’entreprises mécènes Amadeus.

Diana SOH

Née en 1984, Diana Soh est une compositrice d’origine singapourienne, basée à Paris. Reconnue pour l’intégration des nouvelles technologies dans son écriture musicale et passionnée par le geste théâtral, Diana Soh adresse des problématiques d’ordre socio-culturel dans sa musique par le biais d’une interaction très poussée avec ses interprètes avec qui elle recherche couleurs et sonorités spécifiques pour ‘composer l’impossible’ (Concert Classic).

Décrite comme “un compositeur à suivre” (Diapason), sa musique “très énergétique et galvanisante” (ResMusica), lui vaut une reconnaissance internationale : Young Artist Award (Singapore National Arts Council), Impuls (Autriche), Prix 2015 de Composition Musicale (Fondation Prince Pierre de Monaco), Prix Impuls en 2017 et, en 2021, le PRIX SACEM (Fondation Francis et Mica Salabert).

Cette année, une commande de la réunion de cinq festivals dans les Alpes et de l’Orchestre des Pays de Savoie : ‘I forget to remember when I am with you’ se matérialisera par un ensemble de cinq pièces jouées par diverses formations, réunies en une seule pour le dernier concert prévu en octobre. En juillet, Diana sera à nouveau au Festival d’Aix-en-Provence pour la création de ‘I linger lately beyond my time’, créé par la soprano Claron McFadden et l’Ensemble Intercontemporain. La fin de l’année sera riche avec trois créations : une commande du Quatuor Arditti pour son 50ème anniversaire (Philharmonie de Paris), ‘Un-broken’ écrit pour la mezzo-soprano Rosie Middleton avec flûte et ‘The Body Electric’, qui sera créé à Singapore par le SYC Ensemble Singers pour célébrer leur 60ème anniversaire.

Ses projets traduisent la poursuite de son travail sur la voix qui a toujours eu une place particulière dans le parcours de cette ancienne chanteuse avec, notamment, les créations de ‘Tu es Magique’ au Festival Présences avec la Maîtrise de Radio France et ‘Ackee’ pour Sequenza 93. Plus récemment, ‘Carmen Cour d’assises’ (un projet porté par les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Chapelle Musicale Reine Elisabeth, ensemble Ars Nova, Cie MPDA, Fondation Gulbenkian, La Monnaie/De Munt, TAP – Théâtre Auditorium de Poitiers, OARA, Ensemble Lucilin, Opéra National de Bordeaux, Opéra de Limoges et ENOA) initie son entrée dans le monde lyrique et revisite la tragédie de la célèbre héroïne; ‘L’avenir nous le dira’ pour et avec de jeunes chanteurs à l’Opéra de Lyon sera créé au printemps 2025, ‘La Ville-Zizi’ pour la soprano anglaise Laura Bowler à l’automne ; une liste à laquelle s’ajoutent les récentes commandes du Festival Manifeste avec la mezzo-soprano Rinat Shaham et l’Orchestre Philharmonique de Radio France, et de La Belle Saison pour tout un concert dédié au quatuor vocal.

Les pièces instrumentales ne sont pas en reste pour autant avec la pièce pour la clarinette augmentée de Robert Ek, une pièce pour orgue ‘On off and on again’, créée à la Philharmonie de Paris et ‘Of the Spaces between’ pour l’ensemble autrichien Schallfeld.

Le catalogue de Diana compte également des pièces pour orchestre dont A is for Aiyah (Elise Chauvin, soprano et le Singapore Symphony Orchestra). ‘sssh’ créé par le quatuor Mettis au festival d’Aix en Provence (2018), ‘Zylan ne chantera plus’ pour Opera de Lyon – hors les murs, et My other self, (Grand Théâtre de Provence – festival ‘Nouveaux Horizons’) marqueront son parcours d’une pierre blanche. 

Son travail de composition a reçu le soutien de la Fondation Barlow, Ernst von du Siemens Musikstiftung, Festival d’Aix-en-Provence, IRCAM, Ministère français de la Culture, Fondation Royaumont, Festival Klang de Copenhague.

Ses œuvres été diffusées sur les ondes de la WDR, ORF, Danish Broadcasting Corporation, BBC Radio 3 et France Musique et interprétées par Ensemble Court-Circuit, Klangforum Wien, Orchestre Symphonique de Singapour, Athelas Sinfonietta Copenhagen, Bit20 Ensemble, Quatuor Arditti, Quatuor Mettis, Quatuor Adastra, SYC Ensemble Singers, Les Métaboles, Ensemble Berlin PianoPercussion, Ensemble Phoenix-Basel, Ensemble E-MEX,Trio KDM, Choeur de Chambre d’Helsinki, Ensemble Multilatérale, Ensemble Lucilin, Schallfeld Ensemble, Ensemble 2E2M, la flûtiste Emmanuelle Ophèle, la soprano Elise Chauvin et les chefs d’orchestre Jean Deroyer, Pierre André Valade, Sandro Gorli, Fabien Gabel, Leonhard Grams et Lucie Leguay.

Diana Soh a étudié la composition au Conservatoire Yong Siew Toh avec Ho Chee Kong et Peter Edwards, puis à l’Université de Buffalo avec Jeff Stadelman, David Felder et Tony Arnold (direction) et enfin à Paris (IRCAM) avec Mauro Lanza. Elle s’est ensuite perfectionnée auprès de compositeurs reconnus tels que Peter Eötvös, Wolfgang Rihm, Fabio Nieder, Salvatore Sciarrino et Brian Ferneyhough, Isabel Mundry, Misato Mochizuki et Beat Furrer.

Elle débute sa carrière en 2012 en France, où elle est compositrice en résidence au Conservatoire d’Ivry-sur-Seine et Festival Extension, en partenariat avec La Muse en Circuit, qu’elle conclut par un concert monographique, avec le parrainage de l’ARIAM et l’ADIAM 94. Sept ans plus tard, elle renouvelle l’expérience avec l’ensemble Divertimento et sort son premier CD monographique sous le label Stradivarius. Elle a été nommée Artiste-Associée à l’Opéra de Bordeaux, où ses pièces seront données tout au long de la saison 2023/2024 à l’occasion de quatre concerts.